Représailles - Sinik

Représailles - Sinik

Год
2007
Язык
`franska`
Длительность
399580

Nedan finns texten till låten Représailles , artist - Sinik med översättning

Låttexten " Représailles "

Originaltext med översättning

Représailles

Sinik

Le point d’départ c’est la banlieue, tu veux savoir c’est quoi l’histoire

On était quinze dans un immeuble, il faisait froid ce samedi soir

J'étais posé les bras croisés, devant des flaques de mollards

Rêvant de liasses et de pétasses, de ceux qui claquent des dollars

Dans mes souvenirs, au fond du porche y’avait un banc

Nous étions quinze et parmi nous, un de mes soss avait un plan

Ce soir-là, l’anniversaire de ses copines tombait à pic

Nous tout ce qu’on voulait, c'était se faire pomper la bite

A vingt-trois heures on est parti, voitures haut de gamme, dernier prix

Ça rigolait, mon pote Hocine sortait les vannes dernier cri

Sur la route pendant une heure, ça fumait l’shit de Rudy

Nous étions forts et sûrs de nous, telle une équipe de rugby

Minuit cinq en arrivant, le GPS suivait l’adresse

Voilà comment les trois bagnoles se sont retrouvées dans la tèce

Au début y’avait deux mecs qui prenaient l’air dans la cité

Visiblement ces chiens d’la casse n’avaient pas l’air d'être invités

Quand sa copine nous a ouvert, elle était pas dans son état

Dans un immeuble au quatorzième, j’me souviens même de son étage

J’me rappelle, au tout début j'étais posé, j’pétais des sbars

Et dans la pièce, à l’opposé, ces fils de putes jetaient des regards

Convaincu que c'était nul, j’en avait marre, aucun rapport

J’avais la dalle, dans la soirée j’me faisais chier comme un rat mort

J’me rappelle qu’avec trois potes on est partis prêt de Châtelet

J’ai dit aux autres «Nous on s’arrache, si y’a embrouille vous nous appelez»

-Ouais Niksi?

-Ouais allô?

-Ouais c’est moi

-Ouais

-Eh vas-y faut qu’vous passiez aux Ulis prendre des ke-tru

-Pourquoi, il s’passe quoi?

-Eh vas-y j’me suis pris la tête avec un ke-mé, ça a faillit partir en coups

d’bouteilles dans l’appart', là depuis tout à l’heure j’traîne à la fenêtre,

y’a grave des ke-més qu’arrivent, ils sont de plus en plus nombreux et franchement ramènes des ke-trus parce que j’sens que ça va partir en couilles

-Vas-y vas-y bouge pas, on arrive

-Eh, fait deu-spi ça sent l’guet-apens grave là !

C’est le son des regrets sales, fusillades et représailles

Désormais les re-frés savent, dans ma rue les re-frés s’arment

L’auditeur fait «Oulala, mais quelle histoire de fou-malade»

Sorti tout droit de mon vécu, ce combat-là, c’est toute ma life

Cent quatre-vingts sur l’autoroute pour aller chercher les fusils

Dans la bagnole il faisait chaud, j’brûlais les feux et les fusibles

On était quatre dans la voiture et la pression rendait muet

Avec une seule question en tête: Comment tirer sans les tuer?

Retour au bloc, on cogite, on perd la boule

On est revenu pour faire la guerre, nous qui partions pour faire l’amour

Ok, on s’met d’accord;

dans cinq minutes on s’rejoint tous

Avec de quoi défourailler un ours

Sur le retour au téléphone, j’ai pu apprendre que ces bâtards étaient cinquante

Que pour l’instant, ils attendent

Ah ouais?

Puisque c’est ça, ils vont bien voir ces fils de putes

Les phares éteints parce que la guerre, c’est comment voir sans être vu Trois heures vingt ils étaient là, faisaient le guet à tour de rôle

Ils ignoraient qu’on les voyait se rassembler autour du hall

Trois heures trente cagoulés, munitions dans la sacoche

Fusil à pompe dans la main droite, petit portable dans la main gauche

-Ouais allô mon pote

-Ouais mon gros

-Ouais mon vieux c’est moi

-Ouais

-Eh, qu’est-ce que j’veux dire?

T’as vu, là on est en bas là

-Ouais

-Nous les mecs, on les voit, pépères on a réussi à se cacher normal, ok?

-Ouais

-Donc là, regarde ce qu’on va faire: Vous, vous allez descendre,

et dès qu’on vous voit, on les allumes direct, ok?

-Vas-y ok mon pote

-Voilà, comme ça vous, vous montez direct dans les voitures, bam,

et on s’casse ok?

-Vas-y, vas-y

Nous sommes sortis de la voiture et ça tirait dans tous les sens

Mais ça visait surtout les jambes

Dans nos rangs étaient le cran, les armes lourdes et les voyous

Nos adversaires, ces amateurs, n’avaient prévus que des cailloux

Nous étions là, le sang plus chaud que les latins

Sous les rafales, ces fils de timps courraient plus vite que les lapins

Les condés se rapprochaient, il valait mieux serrer les sseuf'

Dans la bagnole, on était neuf !

J’me rappelle, à cet instant ça puait l’keuf dans les parages

J’aurai tout fait pour être libre, quitte à foncer dans un barrage

Je savais qu’aux yeux des juges, dans tous les cas je serai en tort

Si la police m’avait pété, incarcéré je serai encore

Il était l’heure de la prière quand nous avons rejoint l’Essonne

Fiers de nous et sains et saufs, on s’est checké les uns les autres

A l'époque j'étais si jeune, j’avais de respect pour aucune loi

Mais j’voulais dire que je n’en tire aucune gloire

J’voulais dire que les erreurs me laissent souvent des regrets sales

Que dans la vie on passe trop vite de rigolade à représailles

J’voulais dire que pour ma part, ces embrouilles c’est toute ma life

Que le destin peut nous forcer à faire des trucs de fou-malade

J’voulais dire que tous les jours, la banlieue c’est des maux d’tête

Que si la mode, c’est la violence, j’aimerai tellement être démodé

J’voulais dire que pour finir nos soirées n’sont pas les mêmes

Quand toi tu danses et tu t’amuses, moi je guette

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