Ennemi d'Etat - Sinik

Quand j'étais jeune, j'étais têtu, j’ai dis «Au revoir» à mes études

C’est le pilon, pas la philo qui m’a rapporté des écus

J’ai vécu comme un taré, prévenez les keufs et l’avocate

A conduire sans permis B, à se croire dans Mario Kart

Ma vie fait peur, il n’est pas dur de le prouver

Dans nos cimetières, un de perdu, mais jamais dix de retrouvés

En bas, l’appât du gain te fais courir le risque

Alors Ok tu cherches du taf', mais ton C.V. les fais mourir de rire

Quand la misère t’obliges à bouffer des baguettes

Quand tu comprends que ça rapporte que-dalle de pousser des palettes

Alors on prie pour que le mal change de camp

Car j’en ai marre de voir ma mère en mode «Bree Van de Kamp»

Y’a ceux qui s’taisent, et y’a les cons qu’on entend trop

Y’a les dealeurs qui touchent des cacahuètes, et ceux qui vendent en gros

Y’a les petits jeunes qui disent «Je vais baiser la BAC»

Et y’a les anciens, ceux qui préfèrent leur graisser la patte

Y’a ceux qui s’taisent, et y’a les cons qu’on entend trop

Y’a les dealeurs qui touchent des cacahuètes, et ceux qui vendent en gros

Y’a les petits jeunes qui disent «Je vais baiser la BAC»

Et y’a les anciens, ceux qui préfèrent leur graisser la patte

Les policiers sont à mes trousses, on veut ma peau, mais est-ce possible?

Dealer de came et taulard, comme Escobar et Scofield

Comme un you-voi on m’a toujours montré du doigt

Parce que tu vois, j’ai tué plus de fois que le cancer du foie

Les keufs en sous-marin font des montages de tofs

Quand les clients font de la randonnée sur des montagnes de coke

Niveau crime, reconnaissez que c’est la crème de la crème

Si tu témoignes au tribunal, retires tes gosses de la crèche

Comprenez que certains pensent aux braquages

Quand la Française Des Jeux te baise;

t’as si peu d’chances au grattage

L’enferment, la répression, les coups du sort

Dans le jargon, c’est la navette: Un coup tu rentres, un coup tu sors

J’ai mis mes larmes dans un mouchoir de poche

Millionnaire à vingt-six piges, allez le dire à ces clochards de profs

Rien à perdre, les gens savent que je dégaine

Devant moi les hommes du RAID bé-bé-bé-bé-bégayent

Y’a ceux qui s’taisent, et y’a les cons qu’on entend trop

Y’a les dealeurs qui touchent des cacahuètes, et ceux qui vendent en gros

Y’a les petits jeunes qui disent «Je vais baiser la BAC»

Et y’a les anciens, ceux qui préfèrent leur graisser la patte

Y’a ceux qui s’taisent, et y’a les cons qu’on entend trop

Y’a les dealeurs qui touchent des cacahuètes, et ceux qui vendent en gros

Y’a les petits jeunes qui disent «Je vais baiser la BAC»

Et y’a les anciens, ceux qui préfèrent leur graisser la patte

J'étais posé, en train de fumer de la beuh

Une blonde me suçait la queue

Parti en couilles, j’ai de la poudre sur le nez

Dans ma villa, y’a beaucoup, beaucoup plus de femmes que sur le Net

C’est le dernier chapitre, la fin de mes histoires

Vingt heures précises, à l’arrivée du R6 noir

Ce jour-là, j’avais fumé et j’avais bu

A 20h02, ça n’allait plus, mes caméras ne voyaient plus

A 20h05, j’suis descendu à la cuisine me rafraîchir

Sans remarquer que mes deux chiens n’aboyaient plus

A 20h08, j’ai entendu un bruit de balle

A 20h10, dans la foulée, mon coeur s’est arrêté de battre

Y’a ceux qui s’taisent, et y’a les cons qu’on entend trop

Y’a les dealeurs qui touchent des cacahuètes, et ceux qui vendent en gros

Y’a les petits jeunes qui disent «Je vais baiser la BAC»

Et y’a les anciens, ceux qui préfèrent leur graisser la patte

Y’a ceux qui s’taisent, et y’a les cons qu’on entend trop

Y’a les dealeurs qui touchent des cacahuètes, et ceux qui vendent en gros

Y’a les petits jeunes qui disent «Je vais baiser la BAC»

Et y’a les anciens, ceux qui préfèrent leur graisser la patte

Y’a ceux qui s’taisent, et y’a les cons qu’on entend trop

Y’a les dealeurs qui touchent des cacahuètes, et ceux qui vendent en gros

Y’a les petits jeunes qui disent «Je vais baiser la BAC»

Et y’a les anciens, ceux qui préfèrent leur graisser la patte

Y’a ceux qui s’taisent, et y’a les cons qu’on entend trop

Y’a les dealeurs qui touchent des cacahuètes, et ceux qui vendent en gros

Y’a les petits jeunes qui disent «Je vais baiser la BAC»

Et y’a les anciens, ceux qui préfèrent leur graisser la patte