Vos hommes ont les mains sales - IAM, Relo

Maday, mayday, ici la Terre, planète en déroute

J’ai beau m’casser les cordes vocales y a personne à l'écoute

J’ai beau prier, mais là j’vois rien qui puisse freiner la chute

Et j’ai pas l’impression qu’l’espoir va devenir un culte

Ce manque d’effets, de brics, de brocs et surtout de brutes

Normal que nos vies soient remplies de chocs et de shh

Le cœur plein de bleus et de bosses, on cherche encore la route

Certains sont prêts à faire l’effort malgré ce qu’il en coûte

Tu peux me croire ça fait un bail que je traîne dans les parages

Et j’ai vu tellement d’idiots bâillonnés des sages

Ça se permet des carnages pour six pièces en bord de plage

Et nous en guise de barrage, on noircit des pages

Un jeu vicieux où le connard gagne à chaque fois

Et l’homme honnête nourrit le loup tapi dans chaque bois

Et vu comment ça évolue ça va pas s’arrêter

Chaque jour la clameur diminue quand passe l'égalité

Que Dieu bénisse le bénéfice, planétaire de vice

Combien de jeunes glissent, combien de gens vieillis

Combien de coffres remplis, combien d'âme vide

Et combien de sang pris coulant sur l’hôtel des sacrifices (han)

Trouver une justice dans ce décor qui est ignoble (pff)

C’est comme chercher un regard dans un monde qui t’ignore, hein

Pour aider leur progrès, ils voudraient que nos valeurs changent

On crie, on n’attend plus le courrier de leur facteur chance (Relo)

On s’bat avec c’qu’on a nos cœurs et nos cerveaux (yeah)

C’est les armes de ceux d’en bas pour affronter ceux d’en haut (yeah)

Dans le pays des ombres, c’est triste, mais on s’y fait (orgueil)

Car les hommes sont ainsi faits (Relo) (avarice)

Car les hommes sont ainsi faits (luxure)

Parce que les hommes sont ainsi faits

Pourquoi on boirait leurs paroles?

Pourquoi on devrait faire confiance?

On n’oublie pas qu’le Chab (yo) était le frère des anges

Personne ne m’a livré la joie dans le beau papier cadeau à Noël (personne)

L'État voulait un clebs, hein, ils ont eu un poète, désolé pour toute la

déception (désolé)

On n'était pas les bienvenues donc on a retourné leur réception (ah)

C’est entre soi, le puissant, protégé dans un cocon (han)

Qui fixe (ouais) le prix du baril, mais sur le cours du coton (han)

(Han) Fait fusionner les noyaux (ouais), domestique les protons (rra)

Corrompt, ce tas de chiffons pour qui nous votons (shh)

Pourquoi vivre 100 ans et assister à ça (pourquoi)

Quand la paix est financée par viols, vols et massacres

S’te plaît (s'te plaît) laisse Dion dehors quand la coloris parle (laisse)

Lui met pas de mots sacrés dans la bouche, cet homme a les mains sales (cet

homme là)

Un alphabet à déchiffrer, le respect de rien (rien)

Mais rappelez-moi nous du mal infligé aux miens

Papa était cet oiseau libre (libre), maman une fleur délicate (ouais maman)

Ta science les a fait vomir au milieu du salon à quat' pattes (bâtard)

Il est loin le temps où on sautait dans les flaques (ouais)

Où tu mangeais la matraque pour un vrai combat à la fac

Où on pensait pluriel (pluriel), pas qu’au jour de la zakat (nan)

Dans l’silence, les colons ont tué la peau d’Rabin et Arafat (rra, rra, rra)

C’est quoi ces hommes, c’est quoi ces forts avec les faibles (faibles)

Qui fourrent à fond les frais, les fantasmes, ce que font les frères (frères)

Postule à la municipale, ils vont bientôt embaucher (et ouais)

Suis l'épisode à la télé de géant facho croché

On s’bat avec c’qu’on a nos cœurs et nos cerveaux

C’est les armes de ceux d’en bas pour affronter ceux d’en haut

Dans le pays des ombres, c’est triste, mais on s’y fait (ouais) (envie)

Car les hommes sont ainsi faits (co-co-colère)

Car les hommes sont ainsi faits (par-pa-resse)

Parce que les hommes sont ainsi faits

Pourquoi on boirait leurs paroles?

Pourquoi on devrait faire confiance?

On n’oublie pas qu’le Chab était le frère des anges (avi-avi-avidité, avidité,

avidité…)